Rencontres marquantes

Par kallisteha
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Rencontres marquantes - Kallisteha, blog voyage
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rencontres marquantes, d'ici et d'ailleurs...

Tuk-tuk prometteur ...

Le genre de personne que l’on oubli jamais, qui vous transperce le coeur et auquel vous repenserez toute votre vie. 

Je ne me souviens que vaguement de son prénom, Eli, Edy, je ne sais plus; mais pour le reste je me rappelle de tout. Chauffeur à Bangkok, Il parlait un anglais presque parfait. Il parlait aussi un peu le français et tout plein d’autres langues. Il avait appris, comme ça, au fil du temps, en conduisant ses clients. Je me souviens à quel point il était heureux et reconnaissant de pouvoir parler à des gens qui ne le snobait pas pour une fois; alors il s’est confié. Il nous a raconté son histoire, ses difficultés à offrir une vie normale à sa fille puisqu’il était désormais tout seul pour l’élever. Sa femme était partie avec un touriste. Un touriste plus riche que lui. C’est assez courant en Thaïlande, malheureusement. 

Je me souviens avoir été en colère et trouver injuste que ce gars génial se soit retrouvé tout seul du jour au lendemain. Injuste qu’il soit coincé dans un tuk-tuk a conduire des touristes qui ne le calculent même pas. Il avait un don pour les langues, une facilité à communiquer et je trouvais ça injuste de connaître certainement l’issue de sa vie. Si ce gars était né en France, il aurait fait des études, aurait été diplômé à coup sûr. Il aurait pu voyager… connaître et voir toutes les belles choses dont il nous a parlé.

Nous ne pouvions rien faire. C’est ce qui m’a bouffé pour tout dans ce pays. On ne peut rien pour rien. Alors on lui à donné le double de la course : « non c’est la moitié moins ! » – « C’est pour ta fille » – il a souri, touché. On est parti en sachant que les chances de retomber sur lui un jour, sont ultra minces. Je pense souvent à lui. A ce gars, au volant de son tuk-tuk, quelque part au beau milieu de Bangkok, recommençant ses journées inlassablement, jour après jour. Comme coincé dans une vie qui n’est pas pour lui.

On ne se rend pas assez compte de la chance qu’on à de pouvoir étudier, d’être né dans un pays qui à plus de pouvoir d’achat que bien des pays de ce monde. Je pense qu’on ne se rend pas compte que certains, sont véritablement coincés dans leur situation, leur vie, leur pays. Qu’ils font de leur mieux pour espérer vivre décemment. En vain.

Il était une fois Teris

Teris, je vous en parlais dans mon article sur Athènes. Teris c’est ce « chauffeur de taxi » plus officieux qu’officiel ! Je l’’avais rencontré lors de mon passage dans la capitale ! Teris me faisait penser à mon grand-père Corse : le teint tanné, la chemise entrouverte et l’allure mafieuse. :D.
Il nous avait promené toute la journée, nous racontant ses anecdotes tout en nous menant aux endroits clés. Il avait été un chauffeur hors normes et nous avait fait voir des choses auxquelles nous n’avions même pas pensé.

Il faisait ce métier depuis des lustres et gardait précieusement, dans la poche du fauteuil passager, toutes les photos prises avec ses clients. Des clients avec qui il avait pu tisser des liens, des clients qui revenaient toujours vers lui lorsqu’ils faisaient escale à Athènes.

Terris était plein de sagesse, plein de recul sur son pays, sur l’Europe et ses points négatifs. Il connaissait énormément de choses de la France, des détails sur notre histoire jusqu’à notre situation politique ou économique ! Une personne plus qu’attachante, remplie d’histoire. Une personne avec qui il serait facile de parler des heures, sans même se rendre compte que le temps défile. Je ne pense pas le recroiser un jour, mais si vous allez à Athènes, cherchez le et saluez le pour moi. Ne négociez pas trop le prix et surtout, racontez lui des histoires de chez nous. Il n’a jamais eu l’occasion d’aller en France.

Pat, le sourire au coin des yeux

Ahhh… Pat ! Je vous en ai déjà parlé dans mon article sur la Thaïlande et ses lieux authentiques.
Elle avait été notre hôte pour quelques jours et habitait près de Ko Kret. 

Une gentillesse sans nom, un grand sourire et le cœur sur la main.

Nous étions arrivés hyper tard (galères de métro, de train, de tout !), avions plus de 3 heures de retard; Et elle ? elle nous avait attendu patiemment (jusqu’à minuit) pour nous accueillir. Quand nous avons toqué à la porte, elle a accouru avec de drôles de chaussures aux pieds ! « Ce sont des chaussons pour le parquet ! » nous a t-elle dit avec un grand sourire ! Et ce que je peux vous dire c’est que le parquet de sa maison, brille, tellement il est lustré ! J’étais trop timide pour parler avec elle (je faisais un petit blocage avec l’anglais et je regrette très sincèrement de ne pas avoir pu échanger plus). Pat aime partager des moments avec ses hôtes, alors nous lui avions proposé de visiter Ko Kret avec elle et d’en faire le tour en vélo. Elle nous avait réservé une petite surprise avant de nous y rendre ! Nous emmenant à la rencontre des petits moines dont je parle dans cet article. Bref, une hôte que je recommande à 300% !

Si vous allez chez elle, faites lui un gros coucou de ma part et dites lui que je suis la blogueuse française (montrez lui le blog je pense qu’elle comprendra).

Mon petit rayon de soleil Thaïlandais

Comme je le disais plus-haut, Pat, nous avait emmené à l’improviste dans un endroit inconnu (plus de détails ICI) et à peine arrivés, une énorme cohue de petits bouts s’était rassemblée autour de nous en riant. Ils étaient parés de tissus traditionnels orange qui attiraient le regard immédiatement. Mais au milieu des couleurs vives, un petit garçon plus calme, plus en retrait avait attiré mon attention…  Il avait les yeux amandes, un sourire immense et un rire espiègle qui s’envolait haut. Partout où j’allais, il était là, timidement, derrière moi. Quand je me retournais, il souriait. Il suffisait que je le regarde un peu plus pour qu’il fixe le sol, gêné. Nous n’avons même pas parlé, tout s’est passé dans les regards, les sourires; tout ce langage non verbale qui veut tout dire. 

En une seconde j’étais liée à lui.

Je ne connais pas son prénom, ni lui le mien. Il ne parlait pas anglais et moi pas thaïlandais…
Peut-être que c’est justement ce qui fait le charme de certaines rencontres. Ne pas se comprendre et pourtant se reconnaître…

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